Oser demander de l’aide : un acte de courage, d’amour et de confiance
Il y a une croyance tenace dans notre société : celle que la force, la vraie, se mesure à notre capacité à tout porter seul. À ne déranger personne. À tenir bon jusqu’à la dernière goutte d’énergie. Mais à quel prix?
J’ai envie de te parler aujourd’hui de quelque chose que j’apprends encore à apprivoiser moi-même : oser demander de l’aide. Pas quand il est trop tard. Pas quand on a craqué. Mais avant. Quand ça commence à tirer, à grincer, à brûler doucement sous la surface.
L’expérience d’une course… et d’un choix différent
Récemment, pendant une course, des douleurs ont fait leur apparition. D’habitude, je suis plutôt du genre à endurer et à continuer. Mais cette fois-ci, j’ai fait un choix différent : j’ai osé demander de l’aide.
Mon équipe, mon coach, et une physio magique se sont mobilisés pour moi entre deux courses. Et tu sais quoi? Cela m’a permis d’aller jusqu’au bout de mon défi avec beaucoup moins de douleurs!
Je ne me suis pas effondrée. Je ne suis pas devenue une charge. Au contraire : je me suis sentie entourée, soutenue, plus forte. Et en plus, j’ai vu un bel esprit d’équipe se mettre en place, c’est comme si notre lien est devenu plus profond, plus authentique.
Ça sert à ça d’être bien entouré. Et surtout… ça sert à ça d’oser demander AVANT de craquer.
Ce que ça change d’oser
Quand on ose demander de l’aide, on change quelque chose de fondamental : on reconnaît notre humanité.
On s’autorise à avoir des limites. On s’ouvre à l’autre. On tisse un lien.
Et on se libère, un peu, de cette pression invisible d’être toujours à la hauteur, toujours en contrôle.
Et si notre force devenait un mur?
Parfois, sans le vouloir, à force de vouloir “tout gérer”, on envoie un message silencieux à ceux qui nous entourent :
“Je n’ai pas besoin de vous.”
Et ce message, même s’il n’est pas vrai au fond, peut blesser. Éloigner. Faire croire qu’on n’a pas de place pour l’autre.
Alors que demander de l’aide, c’est aussi dire :
“J’ai confiance en toi.”
“Je t’autorise à être là pour moi.”
Et ça, c’est une vraie preuve d’amour.
En fin de vie, dans le deuil… ou quand on accompagne
Je le vois aussi dans les moments plus fragiles de la vie : en fin de vie, pendant un deuil ou pour les proches aidants.
On veut souvent ne pas déranger. Ne pas inquiéter. Ne pas ajouter au poids de l’autre.
Mais se priver d’aide dans ces moments-là, c’est souvent s’épuiser en silence.
Et c’est aussi priver l’autre – un proche, un professionnel, un ami – de la possibilité d’être utile, d’apporter un geste, un mot, une présence.
Demander de l’aide, c’est un cadeau
C’est un cadeau qu’on se fait à soi : celui de la douceur, du répit, du soutien.
Et c’est un cadeau qu’on fait à l’autre : celui de pouvoir aimer concrètement, de pouvoir contribuer, de se sentir utile.
Alors…
Et toi?
Oses-tu demander de l’aide quand ça va moins bien?
Ou est-ce que tu te dis que tu peux encore endurer un peu?
La prochaine fois que tu sens que tu fatigues, que ça devient lourd ou flou ou trop… essaie. Juste un petit pas. Une demande.
Pas besoin qu’elle soit parfaite. Elle n’a même pas besoin d’être bien formulée.
Mais ouvre cet espace. Tu pourrais être surpris.e de ce qui s’y déploie.